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Le médecin : un bouc émissaire ?

dimanche 30 août 2015, par CAP21 Aquitaine

Lors de l’université d’été 2015 du PS à La Rochelle se tenait le vendredi 28 Août un atelier : "L’égalité face à la santé, bataille permanente des socialistes : accès aux soins, accès aux droits".

Il était très intéressant de constater que bon nombre d’intervenants avaient entre 30 et quarante ans. Si l’on fait un regard vers l’arrière cela veut dire qu’ils avaient entre dix et vingt ans au moment des ordonnances Juppé.

La problématique d’alors était de réduire les coûts de santé et de lutter contre le surnombre de médecins. Surnombre à l’origine des surcouts selon la pensée des tenants de l’Assurance Maladie et de la santé publique d’alors. Les conséquences des mesures prises étaient prévisibles comme en témoigne le Dr Dupagne sur son blog.

Un des points abordés lors de cet atelier était en rapport avec l’impératif décloisonnement de la prise en charge des patients. Mise en avant de la nécessité de permettre un suivi à domicile avec des acteurs de santé. Ceci fait aussi abstraction du fait que le pouvoir politique et l’Assurance Maladie ont imposé la disparition de la visite à domicile jugée comme "trop couteuse" en établissant l’égalité du prix de la visite et de la consultation.

Bien naturellement ces mesures voulues par le pouvoir et l’Assurance Maladie ont cumulé de façon progressive leurs effet contre-productifs en induisant de façon quasi-mécanique une désertification médicale d’une part et d’autre par une mise à distance du patient et de son éco-système. En effet, le développement de la maladie est intimement lié au mode de vie et à l’environnement. Méconnaitre l’environnement de vie du patient ne pouvant amener qu’à une prise en charge indifférenciée et inadaptée.

Les mesures actuellement proposées dans l’actuel projet de loi de santé porté par le gouvernement sont d’un caractère idéologique et irréfléchies. Elles font abstraction du caractère totalement délétère de la confusion des genres imposées par les "politiques de santé publique" basées sur une vision collectiviste qui fait totalement abstraction de la personne humaine, de l’individu et refusent d’accepter que la situation actuelle n’est que la conséquence de choix politiques court-termistes.

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