Le 1er Juillet 1766 fut exécuté à Abbeville François-Jean Lefebvre de la Barre. Reconnu d’avoir commis, le 9 Août 1765, le sacrilège de dégrader la statue du christ qui s’élevait sur le pont neuf d‘Abbeville.
Pour ces faits, sur la base de témoignages et du fait qu’il fut trouvé à l’occasion d’une perquisition à son domicile des livres interdits dont le dictionnaire philosophique de voltaire. Il fut condamné aux galères. Par malheur pour La Barre, l’évêque d’Amiens et les notables locaux (encouragés par d’influents dévots attachés à la tradition) souhaitaient faire de ce cas un véritable exemple. Après appels auprès des parlements d’Abbeville et de Paris, cette peine fut commuée en peine capitale.
La sentence le condamnait :
1. A souffrir le supplice de l’amputation de la langue jusqu’à la racine, ce qui s’exécute de manière que si le patient ne présente pas la langue lui-même, on la lui tire avec des tenailles de fer, et on la lui arrache.
2. On devait lui couper la main droite à la porte de la principale église.
3. Ensuite il devait être conduit dans un tombereau à la place du marché, être attaché à un poteau avec une chaîne de fer, et être brûlé à petit feu.
Souvenons nous du Chevalier de La Barre et de l’atteinte aux libertés fondamentales que peuvent entrainer les lois qui ne reposent sur rien de réfutable.