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Psychiatrie, Prisons Politique

jeudi 28 juillet 2016, par CAP21 Aquitaine

Les horreurs que nous vivons sont principalement le fait de jeunes hommes présentant des troubles psychiatriques manipulés par des orientations/choix politiques tenant plus du délire que du rationnel.

Les actes mettent à mal l’oecuménisme et le monothéisme des religions du livre.

Ils sont portés par une haine de la société mondialisée dans laquelle nous vivons et qui a perdu ses repères. Cette société se présente comme une société du soin et du care. Malheureusement ce n’est qu’un affichage. Force est de constater la désintégration progressive de tout ce qui fait l’offre de soin, notamment en psychiatrie.

A titre d’exemple de 1994 à 2012, le nombre de lits d’hospitalisation en psychiatrie a fortement diminué de 78.328 en 1994 à 60.794 en 2002, diminuant ainsi de 22%. En 2011 il n’y avait plus que 55 000 Lits.

Dans le même temps la part des prisonniers atteint de troubles psychaitriques grave est de l’ordre de 25%. Ceci est à rapporter à l’augmentation de la population carcérale qui est passée de 60 000 en 2006 à 67 000 en 2012. Selon l’ONG Human Right Watchs actuellement 25% de la population carcérale présente des troubles psychiatriques graves.

La comparaison des courbes laisse voir de façon assez nette qu’il semblerait exister un transfert de la population prise en charge en milieu psychiatrique vers le milieu carcéral.

L’analyse économique évalue d’une part que le coût d’une personne prise en charge en milieu psychiatrique est de l’ordre de 650€uros par jour et que d’autre le part le coût d’un détenu incarcéré serait de l’ordre de 100€/jour.

Se pose aujourd’hui la question du coût collectif de la vision à courte vue qui a préféré voir les malades mentaux incarcérés plutôt que pris en charge en milieu spécialisé. L’économie des environs 20 000 "psychiatriques" incarcérés (qui deviennent des récidivistes et pour lesquels certains élus revendiquent une "tolérance zéro") apparait en comptabilité à "court-terme" d’un montant de l’ordre de 500€uros par jour et par personne (soit 3,65 milliards d’Euros). Cette somme représente environ 1% des recettes fiscales.

Si l’on fait une analyse plus globale on ne peut que s’interroger sur la pertinence de cette économie qui on le voit aujourd’hui a un coût sociétal sans commune mesure. Ce coût a été estimé à un niveau supérieur à 2 milliards d’Euros pour les attentats du mois de Novembre 2015..

La réflexion amène donc à poser la question de la responsabilité des politiques qui ont aboutit à cette situation. Le raisonnement budgétaire court-termiste de notre énarco-oligarchie est à l’origine d’une catastrophe sociétale.

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