La Cour des comptes présentera lundi 2 juillet son audit, elle dira l’ampleur des efforts à accomplir pour réduire comme prévu le déficit public à 4,5 % du PIB fin 2012, 3 % fin 2013 et 0 % fin 2017, contre 5,2 % fin 2011. Cet ajustement représente une centaine de milliards d’euros sur la durée du quinquennat, soit un dixième de la dépense publique annuelle totale de la France. Le document, que François Hollande avait commandé à Didier Migaud dès son installation à l’Elysée, est arrivé samedi sur son bureau.
IL MANQUE 8 MILLIARDS D’EUROS POUR 2012
Il manque entre 7,5 et 8 milliards d’euros pour tenir l’objectif de réduction du déficit cette année. Le budget rectificatif pour 2012 devra trouver cette somme d’ici la fin de l’année et préparer le passage à 3 % en 2013, en annulant des baisses d’impôts décidées par Nicolas Sarkozy et en créant de nouvelles taxes, une solution dénoncée par le patronat et par la droite.
La consultation de Wikipédia est assez intéressante sur ce sujet. Elle montre qu’entre 2002 et 2010 le revenu fiscal de référence des Français est passé 518 à 848 milliards d’Euros alors que le montant global de l’impot sur le revenu est passé de 44,5 à 45,5 milliards d’Euros. Ces 8 milliards correspondent à 1% du revenu fiscal de référence.
L’instauration d’une sorte de Flat Tax applicable à TOUS les foyers fiscaux ou applicable à TOUS les revenus devrait permettre de combler sans trop de douleur ce "trou" et montrerait de façon symbolique que la solidarité cela ne fonctionne pas à sens unique. De même la majoration du taux de TVA est probablement une des voies les plus rationnelles dans l’attente de l’instauration d’une réforme de la fiscalité.
N’oublions jamais qu’un bon impôt est un impôt qui repose sur la base la plus large et est indolore. On peut s’intéresser à ce sujet aux travaux de Laffier. Ils montrent de façon théorique qu’augmenter le taux d’imposition au dessus d’un certain niveau est totalement contre-productif. Sur le plan économique le raisonnement va dans le sens de ne surtout pas "augmenter" les taux mais d’élargir la base. La communication faite sur les taux à 75% est probablement totalement contre-productive.
Pas simple de trouver des sous quand on en a besoin.
Tant que le gouvernement ne fera pas de "Grands" projets qui permettront de "faire passer la pilule" il n’aura aucune chance de sortir de cette situation régressive.