Un magnifique papier sur Reporterr suite aux déclarations du patron de SynGenTa.
L’argument de base est : "les rendements de l’agriculture biologique [pouvaient] être jusqu’à 50 % inférieurs selon les produits » : « La conséquence indirecte est que des gens meurent de faim en Afrique, parce que nous mangeons de plus en plus de produits biologiques"
Que répondre sinon que bien naturellement si l’on raisonne de façon quantitative son argument pourrait paraitre logique. Malheureusement la réalité nécessite de prendre en compte d’une part la part de l’alimentation jetée. Une très belle étude portée par l’assemblée générale des nations unies montre que 17% de la production est jetée ; d’autre part la réduction de la surconsommation alimentaire des pays développés et émergents devrait permettre de réduire la faim dans le monde.
Sur le plan qualitatif, l’industrialisation induit de façon quasi mécanique soit des intoxications chroniques soit des carences et fragilise la personne.
Il convient de répondre à cet appel en mettant bien en évidence les conséquences en terme de santé publique de l’alimentation industrielle. L’épidémie d’obésité que l’on croyait réservée aux américains est maintenant à notre porte.